Je débute l'ouverture du blog avec un sujet qui me tient particulièrement à cœur, la différence entre tsumami zaiku et kanzashi.
Pour ceux qui viennent de découvrir cette technique, sachez que très souvent, j'entends les gens passer devant mon travail et s'exclamer : "C'est du kanzashi !". Et à chaque fois je me lance dans un très, très, trèèès long monologue.
Tsumami (つまみ) veut dire pincer et plier et zaiku (細工) veut dire travaux manuels, petits travaux, artisanat.
On plie de petits carrés de tissu, souvent en soie habotai, à l'aide de pinces, que l'on pose ensuite sur une planche de bois enduite de colle de riz, avant de les assembler sur une base en carton pour créer diverses formes.
Et le kanzashi alors ?
On retrouve souvent le terme kanzashi (簪) associé aux fleurs réalisées à partir de rubans de satin en occident, ce qui est erroné, car kanzashi n'est pas une technique, il s'agit en réalité des épingles à cheveux, peignes et pics.
La méthode diffère également dans le matériel : rubans de satin, briquet pour souder les couches de rubans, pistolet à colle pour le kanzashi et tissu et colle de riz en tsumami zaiku.
On peut également trouver des gabarits pour kanzashi : on clipse le tissu, découpe autour et couds dans les interstices.
Mais comment expliquer la différence dans le nom des techniques ?
Il est fort probable que la confusion par rapport au terme kanzashi soit liée aux hana-kanzashi, les parures fleuries portées par les maiko, les apprenties geisha.
Le fait que l'on trouve également des livres intitulés "fleurs kanzashi" n'aide pas vraiment, je n'ai à ce jour, trouvé qu'un seul livre de tsumami zaiku en français : fleurs en tsumami par Tsuyutsuki, aux éditions de saxe.
J'espère que cet article vous aidera à faire la différence à présent !
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